Fraude au DPE : comment être sûr de son DPE ?

2025

À l’heure où les réglementations autour des passoires thermiques se durcissent, le DPE (Diagnostic de Performance Énergétique) est devenu un document déterminant pour vendre ou louer un logement. Résultat : certaines fraudes au DPE se multiplient, avec des diagnostics trop “optimistes” destinés à rassurer acheteurs ou locataires… ou à accélérer une vente.

Comment repérer un faux DPE ? Comment vérifier qu’un diagnostic est fiable ?
Twisteur vous explique comment éviter les arnaques  et quoi faire en cas de fraude.

Les faux DPE : une tendance qui s’accentue

Rappel : C’est quoi un DPE ?

Le Diagnostic de Performance Énergétique évalue la consommation d’énergie d’un logement et son impact environnemental.
C’est le seul diagnostic obligatoire avant location et l’un des plus importants lors d’une vente.

☑️ Il est valable 10 ans
☑️ Il influence la valeur du bien
☑️ Il conditionne la possibilité de louer un logement à partir de certaines classes (F/G)

Pourquoi de plus en plus de fraudes ?

Depuis 2023, les règles entourant les passoires thermiques se sont renforcées.
Conséquence :

  • les biens classés G+ ne peuvent plus être loués,
  • ceux classés G seront interdits à la location en 2025,
  • les F suivront en 2028,
  • les E en 2034.

Face à ces échéances, certains propriétaires peu scrupuleux tentent d'obtenir des diagnostics “améliorés” pour éviter des travaux coûteux… ce qui génère une hausse des DPE frauduleux.

Comment vérifier la fiabilité d’un DPE et éviter les arnaques ?

1. Vérifier que le diagnostiqueur est certifié

Votre diagnostiqueur doit obligatoirement être certifié et inscrit sur l’annuaire des diagnostiqueurs certifiés du ministère de la Transition écologique.

👉 Si son nom n’apparaît pas, le DPE est invalide.

Vérifiez également que le diagnostic comporte un numéro ADEME de 13 chiffres, preuve qu’il est bien enregistré.

2. Analyser le contenu du DPE

Un vrai DPE doit inclure :

  • un descriptif complet du logement (isolation, murs, fenêtres, matériaux…)
  • un détail de la consommation énergétique par zone,
  • des recommandations de travaux cohérentes,
  • un descriptif des systèmes de chauffage, ventilation, climatisation,
  • la date de visite réelle du diagnostiqueur.

⚠️ Si le diagnostic semble “générique” ou qu’il ne correspond pas à la réalité du logement, c’est suspect.

3. Vérifier la date de validité & la méthode utilisée

Depuis la réforme, la méthode de calcul du DPE a été modifiée.
Un diagnostiqueur honnête vous explique :

  • la méthode utilisée,
  • le système retenu,
  • pourquoi votre logement obtient telle ou telle classe.

4. Comparer le DPE avec d’autres diagnostics du quartier

Si tous les biens similaires autour ont une mauvaise performance… et que le vôtre est miraculeusement classé C, méfiance.

5. Demander une contre-expertise si un doute persiste

Un second DPE réalisé par un autre professionnel permet parfois de révéler de grosses incohérences.

👉 Vous pouvez ensuite demander réparation si fraude avérée.

Que faire en cas de fraude au DPE ?

Vers qui se tourner ?

En cas d’arnaque, vous pouvez :

  • contacter la DGCCRF,
  • déposer plainte contre le diagnostiqueur,
  • saisir une association de consommateurs,
  • demander un nouveau DPE par un expert judiciaire.

Quels recours possibles ?

Si le diagnostic initial est frauduleux, vous pouvez :

  • réclamer le montant des travaux nécessaires pour atteindre la note annoncée,
  • demander des dommages et intérêts,
  • demander une réévaluation du prix du bien si vous êtes acheteur,
  • faire annuler la vente dans certains cas extrêmes (vice caché).


En résumé

Un DPE fiable est essentiel pour :

  • vendre à un prix juste,
  • louer en conformité,
  • éviter les litiges,
  • sécuriser son patrimoine.

En cas de doute, demandez une seconde analyse et faites-vous accompagner.

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